Lili
Ils ont arrêté un homme. Il a avoué ce matin.
Je peux à nouveau voir Lili. Elle m'a réclamé souvent mais je n'avais pas le droit d'approcher.
A présent je ne la quitte plus. Elle pleure beaucoup... elle parle à nouveau. Le chemin sera long. On en a parlé avec la femme qui s'occupe d'elle à l'hôpital, une psychologue.
Une immense colère m'emporte, me submerge. A l'écart, je frappe l'air, je crie à mon tour, je hurle ta souffrance et la mienne Lili. Je cherche l'accalmie, là où le vent fait semblant de souffler en brise légère. Là où je peux fermer un peu les yeux et revoir ton visage d'avant. Celui des jours heureux, des rires déferlants et des pleurs sans lendemain.
Comment ai-je pu ne pas m'en apercevoir... ne pas comprendre tes appels ?
Avec le temps... tout repousse, même les images éclatées, les regards noyés, les espérances anéanties. Je sais que Lili vivra, son histoire restera, elle redessinera des soleils flamboyants... et la peur, celle qui tord le ventre et enferme la parole, s'estompera peu à peu. Mais jamais elle ne disparaîtra complètement, elle restera là, comme un veilleur, souvent silencieux, surgissant parfois, prompt à l'alerte.
Et Lili, avec le temps, devra renaître...
Alors viens, prends ma main on rentre à la maison. Je te chanterai notre chanson, celle du soir, et tu t'endormiras.
A toutes les Lili...
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