ce jour là
Je pousse la porte d'un autre lieu.
J'écoute, autour la lumière danse à travers les carreaux. J'ai lu beaucoup aujourd'hui, les mots vibrent encore. Il a fallu que j'aille me confronter aux éléments, me rincer, vider les scories des jours écoulés. La mer était furieuse mais elle ne m'a pas rejeté. Elle aurait pu... J'ai survolé les profondeurs, inquiet de ce qu'elles renferment, comme à chaque fois. J'ai poussé mon esquif vers le large, les dernières bouées humaines avant l'absence. Chaque seconde pouvait me perdre et chaque seconde me rapprochait pourtant de moi. Pour rire il faut l'absence, celle qui fait oublier, dans la douceur des nuits d'hiver,derrière nos murs de pierres. Il faut de la mémoire, celle qui nous raconte les heures d'autrefois où les jeunes dansaient sans penser à ce que serait l'au-delà. Pour rire il faut oser, tout laisser et s'envoler encore.
J'entre.